Vie antérieure

Qalqalah قلقلة prend racines dans la revue Qalqalah, fondée en 2015 par Bétonsalon - Centre d’art et de recherche et KADIST Paris, à la création et à la direction éditoriale de laquelle Virginie Bobin et Victorine Grataloup ont activement participé. La revue a cessé de paraître au printemps 2018, après la publication de 3 numéros auxquels ont contribué 22 auteur·trice·s et artistes internationaux·nales. Au cours de ses trois années d’existence, la revue a établi un précieux corpus de textes bilingues (français/anglais) autour de préoccupations croisées : faire circuler des voix et des idées encore peu diffusées en France et vice-versa ; questionner les récits culturels monolithiques et favoriser des relectures subjectives d’œuvres, de documents, de collections, de figures artistiques ou historiques ; ou encore repenser l’articulation entre le « local » et le « global ».



Le premier numéro, paru en avril 2015, rassemble des contributions de Marie-laure Allain Bonilla, Lotte Arndt, Em’kal Eyongakpa, Maryam Jafri, Saadat Hasan Manto, Pedro Neves Marques, Marian Nur Goni et Erika Nimis, Helihanta Rajaonarison, Sarah Rifky et Emma Wolukau-Wanambwa.

Conception éditoriale :
Virginie Bobin, Mélanie Bouteloup, Élodie Royer et Émilie Villez.

Conception graphique :
Syndicat.

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Le deuxième numéro porte sur les notions de « localité » et « globalité », en considérant le global comme un ensemble de « co-localités ». Paru en fevrier 2016, ce numéro rassemble des contributions de Antariksa, Biljana Ciric, Maxime Guitton, Marianna Hovhannisyan, Otobong Nkanga, Victoria Noorthoorn, Sarah Rifky et Simon Soon.

Conception éditoriale :
Virginie Bobin, Mélanie Bouteloup, Léna Monnier, Elodie Royer et Emilie Villez.

Conception graphique :
Syndicat.

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Le troisième numéro, paru en 2018, a été conçu avec Lotte Arndt en tant que rédactrice en chef invitée. Il rassemble des contributions de Nora Sternfeld, Trinh T. Minh-ha (grâce à un partenariat avec Françoise Vergès et la chaire Global South(s) de la Fondation Maison des Sciences de l’Homme), Aykan Safoglu et Rasha Salti.

Conception éditoriale :
Virginie Bobin, Mélanie Bouteloup, Victorine Grataloup, Léna Monnier, Élodie Royer, Émilie Villez.

Conception graphique :
Guillaume Ettlinger & Jérôme Valton.

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En 2019, la note d’intention initiale du collectif Qalqalah قلقلة (mise à jour en 2025) a été la suivante :

Qalqalah قلقلة est une plateforme éditoriale et curatoriale dédiée à la production, la traduction et la circulation de recherches artistiques, théoriques et littéraires en trois langues : français, arabe et anglais. Créée en 2018 dans un contexte politique, médiatique et intellectuel français marqué par les discours et les actes réactionnaires, autoritaires et discriminatoires, Qalqalah قلقلة revendique une position féministe, inclusive et intersectionnelle. Elle s’appuie sur la traduction en tant qu’outil de production et de réception de savoirs situés, à même de rendre visibles les rapports de pouvoir et les possibilités d’invention et d’affection qui se jouent entre des langues, des temporalités et des contextes marqués par l’héritage colonial, les conflits et les révoltes contemporaines.

Née de multiples conversations avec des chercheur·euse·s, des artistes, des œuvres, des textes, des institutions ou des écoles, Qalqalah قلقلة accueille des contributeur·trice·s engagé·e·s dans l’articulation de problématiques artistiques, politiques et sociales depuis des localités multiples. Au-delà d’être un espace de publication, Qalqalah قلقلة est pensée comme un lieu d’attaches, où cultiver des amitiés durables, des liaisons génératives et des affections multiples. Les mères, les sœurs, les complices et les amant·e·s y ont toute leur place, au même titre que les philosophes, les travailleur·euse·s de l’art et les héroïnes de science-fiction. Consciente de la précarité à l’oeuvre dans le milieu de l’art dont elle est issue, Qalqalah قلقلة s’efforce, dans la mesure de ses moyens, de créer et de partager des ressources, y compris économiques, pour ses contributeur·trice·s.

Qalqalah قلقلة emprunte son nom au personnage de deux nouvelles de fiction de la curatrice et chercheuse égyptienne Sarah Rifky. L’héroïne, Qalqalah, est artiste et linguiste, habitant un futur proche où les notions de langage, d’art, d’économie et de nation se sont effondrées sans bruit. Elle déploie ses réflexions poétiques et politiques autour des langues et de leur pouvoir imaginant — celui de raconter autrement le monde pour le transformer. Dans cette perspective, les sens multiples du mot arabe qalqalah – selon Sarah Rifky, « un mouvement du langage, une vibration phonétique, un rebond ou un écho » – résonnent, pour nous, comme de possibles tactiques de navigation.

Le collectif éditorial de Qalqalah قلقلة est composé de Line Ajan, Virginie Bobin, Montasser Drissi, Victorine Grataloup, Vir Andres Hera et Salma Mochtari.

En arabe dialectal marocain, qalqalah signifie « le fait de soutirer une information de manière détournée ». En kazakh, қал қалай? (prononcer qal-qalai) est une expression de bienvenue, similaire à : « comment allez-vous ? » En farsi, Qelqelak قلقلک veut dire « chatouiller ».