Contributeur·trice·s


Ariella Aïsha Azoulay



Mounira Al Solh

Mounira Al Solh (née en 1978 à Beyrouth) vit et travaille entre Beyrouth et Amsterdam. Elle a étudié la peinture à l’université libanaise de Beyrouth (1997 – 2001) puis les Beaux-Arts à l’Académie Gerrit Rietveld d’Amsterdam (2003 – 2006) avant de devenir résidente de la Rijksakademie à Amsterdam (2007 – 2008). Son travail visuel prend aussi bien la forme de vidéos et d’installations vidéo que de peintures, de dessins, de broderies et de gestes performatifs. Maniant l’ironie et l’introspection, ses œuvres socialement engagées s’attachent à des problématiques féministes et aux formes d’émergence de la micro-histoire, de façon parfois détournée.



Fehras Publishing Practices

Fehras Publishing Practices (Sami Rustom, Omar Nicolas et Kenan Darwich) est un collectif d’artistes fondé à Berlin en 2015. Ses recherches portent sur l’histoire et la présence des pratiques éditoriales en relation avec les sphères socio-politiques et culturelles de l’Est de la Méditerranée, du Nord de l’Afrique et des diasporas arabes. Elles interrogent le rôle de la traduction comme outil de domination culturelle dans ses formes traditionnelles et modernes, mais aussi comme moyen de créer des solidarités et de déconstruire le pouvoir colonial. Les projets du collectif prennent ainsi différentes formes : roman-photos, films, installations, performances.
Leur travail a notamment été présenté à la Sharjah Art Foundation (Sharjah, Emirats Arabes Unis), la Biennale de Casablanca (Casablanca, Maroc), Mosaic Rooms (Londres, Angleterre), MMAG Foundation (Amman, Jordanie), Ashkal Alwan (Beyrouth, Liban), Haus der Kulturen der Welt (Berlin, Allemagne).



Eva Barois De Caevel

Eva Barois De Caevel (vit et travaille à Pantin, France) est commissaire d’exposition indépendante. Ses champs de travail sont le féminisme, les études postcoloniales, le corps et les sexualités, la critique de l’histoire de l’art occidentalo-centrée ainsi que le renouvellement de l’écriture et de la parole critique.

Elle a été lauréate de l’ICI Independent Vision Curatorial Award 2014 et a publié de nombreux textes dans des catalogues d’expositions et revues spécialisée ; elle a notamment co-édité État des lieux— De l’histoire de l’art en Afrique (2020, Berlin, Motto et RAW, Dakar).
Elle a été curatrice pour les éditions publiées par RAW Material Company, centre pour l’art, le savoir et la société à Dakar ; professeure d’histoire de l’art à l’ENSBA Lyon et à la Villa Arson, à Nice ; commissaire invitée du Lagos - Photo Festival en 2018 ; commissaire des expositions L’élargissement des fantasmes (2017, Maëlle Galerie, Paris), Every Mask I Ever Loved (2017, ifa-Galerie, Berlin) et On fait des dessins dans la terre (2021, 31Project, Paris). En tant que commissaire et chercheuse elle est intervenue dans de nombreuses conférences et colloques internationaux.
En 2020, Eva a été lauréate de la bourse de recherche curatoriale du CNAP. Dans le cadre de la saison Africa 2020 elle a été commissaire de l’exposition de Katia Kameli, Elle a allumé le vif du passé, au FRAC PACA (Marseille, mai-septembre 2021).



Sara R. Farris

Sara R. Farris est maîtresse de conférences en sociologie au Goldsmiths College de Londres. Elle est l’auteure de « Max Weber’s Theory of Personality: Individuation, Politics, and Orientalism in the Sociology of Religion » (Brill, 2013) et de « In the Name of Women’s Rights: The Rise of Femonationalism » (Duke University Press, 2017). Ses recherches se concentrent sur les théories de genre, de race et de la reproduction sociale, en ce qu’elles concernent particulièrement l’analyse de la situation des femmes migrantes en Europe occidentale. Son travail examine les théories du racisme et du nationalisme ; les formes spécifiques de genre dans les représentations orientalistes / occidentalo-centrées des femmes dans le discours public occidental ; la mobilisation des droits des femmes par les partis nationalistes de droite dans le cadre de campagnes xénophobes ; les multiples formes d’exploitation et de domination qui caractérisent le travail des femmes migrantes dans le secteur des soins et domestique particulièrement ; la marchandisation des soins et de la reproduction sociale et ses liens avec les processus de racialisation ; le dialogue entre théories intersectionnelles et féminismes marxistes.

Avant de rejoindre Goldsmiths en 2013, Sara R. Farris a travaillé à l’Université de Rome « La Sapienza », à l’Université d’Amsterdam et au King’s College de Londres, et a été boursière à l’Institute for Advanced Study de Princeton (2012-2013), à l’Institute for Advanced Studies à Constance (2011) et à la Jan van Eyck Academy à Maastricht (2009-2010). Elle est actuellement membre du comité de rédaction de Historical Materialism et éditrice internationale de critiques de livres pour Critical Sociology.



Houda Asal

Houda Asal est titulaire d’un doctorat en socio-histoire, publié en 2016 sous le titre : « Se dire arabe au Canada. Un siècle d’histoire migratoire » (paru en anglais en 2020). Elle a été post-doctorante à l’Université McGill à Montréal et associée au Centre Maurice Halbwachs à l’École Normale Supérieure à Paris. Ses travaux portent sur l’immigration, les mouvements sociaux, le racisme et l’islamophobie. Elle a publié plus d’une quinzaine d’articles et de chapitres d’ouvrage, et donné plusieurs conférences sur ces sujets face à divers publics. En tant que chercheuse à la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse du Québec, elle a mené une étude d’envergure portant sur les actes haineux xénophobes et islamophobes dans la province (2019). Son dernier article s’intitule « L’islamophobie en France : le déni d’un phénomène bien réel », paru dans l’ouvrage collectif Racismes de France (2020).



Edwin Nasr

Edwin Nasr (né en 1994) vit et travaille entre Amsterdam et Beyrouth. Il est assistant de direction d’Ashkal Alwan, une organisation à but non lucratif dédiée à la production et à la recherche artistiques, où il participe au développement des programmes publics, des publications et des expositions. Ses essais ont été publiés dans Afterall Journal, Bidoun, The Funambulist, n+1, Jadaliyya, et ArteEast Quarterly, et ont été commandés par la Sharjah Art Foundation, la Biennale de l’Image en Mouvement – Genève, ainsi que la MMAG Foundation. Nasr a travaillé sur plusieurs projets éditoriaux, notamment The Derivative, du Beirut Art Center, ainsi que sur la première Triennale d’architecture de Sharjah, Rights of Future Generations. En outre, il siège au comité de rédaction du Journal Safar, le magazine biannuel indépendant de culture visuelle et design de Beyrouth, et traduit régulièrement des textes autour de la pensée décoloniale depuis le français. Nasr participe au programme curatorial De Appel 2020–2021.



exerce

Initié en 2011, en partenariat avec l’Université Paul-Valéry de Montpellier, le master exerce est une formation internationalement reconnue, accompagnant des artistes (chorégraphes, performers) auteurs de leur projet dans une recherche en danse. Depuis la rentrée 2016, deux groupes d’étudiants-artistes-chercheurs, l’un en première année, l’autre en seconde année, sont simultanément au travail au sein d’ICI—CCN. La promotion 2019-2021 rassemble Anat Bosak, Oliver Connew, Julia Barrette-Laperrière, Luara Learth Moreira, Christian Romain Kossa, Marion Storm Budwig et Mariana Viana. Celle de 2020-2022 est composée de MariaGiulia Serantoni, Acauã El_Bandide Sereya, Pauline Lavogez, Noah Allui Konan Léonce, Yu-Hsuan Chiu et Mathilde Rance. L’investigation des manières de travailler en danseur, en chorégraphe, en chercheur, en citoyen est au coeur du master exerce, qui invite tout autant à élargir les terrains du chorégraphique qu’à poursuivre le rapprochement entre processus artistiques et méthodologies de recherche. Plus d’informations ici.



Serena Lee

Le travail de Serena Lee – transdisciplinaire, collaboratif et aléatoire – est nourri de sa fascination pour la polyphonie et son potentiel radical. Elle collabore aussi au collectif Read-in, dont les recherches portent sur la lecture comme pratique politique, incarnée et située ; et avec l’artiste Christina Battle sous le nom de SHATTERED MOON ALLIANCE. Ses projets récents ont été montrés au CRAC Occitanie (Sète), à Cubitt (Londres), à la transmediale (Berlin), la Mitchell Art Gallery (Edmonton), au Museum of Contemporary Art (Toronto), et à la Whitechapel Gallery (Londres). Serena est titulaire d’un Master of Fine Arts du Piet Zwart Institute de Rotterdam et d’un Associate Diploma in Piano Performance du Conservatoire Royal de Musique du Canada. Elle vit aujourd’hui à Vienne pour poursuivre ses recherches de PhD à l’Académie des Beaux-Arts. Elle est née à Tkaronto/Toronto au Canada et, à un moment donné, sa première langue était le Cantonais.



Rester. Étranger

Rester. Étranger est une espèce de famille. La famille est le format de l’œuvre. Car Rester. Étranger est une œuvre de l’art. Quel genre d’art ? Un art expérimental. C’est à dire un art en train de se faire. Dont on fait l’expérience réelle. Un art vivant non spectaculaire. Non exclusif. Qui appartient à ceux qui le font. Qui le respirent. Qui le transpirent. Vous aussi vous êtes en train de le faire. Ce moment où vous vous engagez dans la lecture de ces lignes vous appartient. Vous entrez en contact avec l’activité qui fonde l’expérience Rester. Étranger. Une pratique de l’art sans extérieur. Cela n’attend pas de spectateurs. Ni de lieu assigné. Ni de moment adéquat pour se faire. Rester. Étranger arrive et fait place à chaque personne qui entre en contact avec son activité. Traversant ce qui subsiste du désir désorienté de camper dans la réalité. Une trajectoire chorégraphique dans la relation.



Barbara Manzetti

Barbara Manzetti habite en profondeur et en compagnie une œuvre expérientielle, affective, rétive à sa propre exécution, et dont le format variable, polymorphe, diffus, prend volontiers place dans l’écriture, performée ou déposée sur des supports divers et périssables, tels que post-it, cartes, bobines, ou trouvant hospitalité dans la forme d’un livre.



Myriam Suchet

Myriam cherche, et se perd beaucoup. Son parcours de littéraire s’est indiscipliné chemin faisant, quelque part entre la France et le Québec. Elle est maître de conférence à la Sorbonne Nouvelle où elle dirige le Centre d’études québécoises depuis 2012, et membre de l’Institut Universitaire de France depuis octobre 2019. Mais c’est dans les interstices des institutions et dans leurs relations avec d’autres espaces de recherche-action-création qu’elle travaille le mieux. Sa thèse de doctorat, menée en cotutelle entre Lille 3 et Concordia University (2007-2010), portait sur des textes littéraires écrits simultanément dans plusieurs langues différentes, jusqu’à faire exploser le mythe de « la langue » une et indivisible. Depuis, elle explore les implications de cette poétique-politique en lisant le « s » de français comme une marque de pluriel. Elle a notamment publié trois ouvrages : L’Imaginaire hétérolingue. Ce que nous apprennent les textes à la croisée des langues (Paris, Classiques Garnier, 2014) ; Indiscipline ! Tentatives d’UniverCité à l’usage des littégraphistes, artistechniciens et autres philopraticiens (Montréal, Nota Bene, 2016) ; L’Horizon est ici. Pour une prolifération des modes de relations (Rennes, Éditions du Commun, 2019). Elle serait ravie d’avoir de vos nouvelles, vous pouvez lui écrire par exemple à cette adresse : myriam.suchet@sorbonne-nouvelle.fr



Hélène Harder

Ses études de philosophie à l’Ecole Normale Supérieure de Paris bouleversées par un grave accident de voiture, Hélène Harder réalise en autodidacte ses premiers courts métrages documentaires. Grâce à un échange à UC Berkeley, elle se forme et travaille à New York et à Paris. En 2009, elle part au Sénégal filmer un tournoi de foot féminin sur les terrains de quartier et réalise le film documentaire Ladies’ Turn en 2012 (65’). Sélectionné dans des festivals de plus de 15 pays, primé quatre fois, le film est diffusé entre autres sur la RTS, TV5 Monde, Arte et sur PBS. Depuis des années, elle travaille régulièrement à Casablanca sur le projet transmedia Casamantes soutenu par le CNC et par les régions Ile-de-France et Rhône-Alpes. Elle développe en parallèle un documentaire de cinéma avec l’activiste marocaine Fatna El Bouih, Fatna, une femme nommée Rachid. Elle travaille comme vidéaste et photographe pour des centres d’art, des compagnies de danse, de théâtre ou des médias alternatifs et donne des ateliers en France et au Maroc en milieu scolaire et associatif.



Karima El Kharraze

Autrice et metteuse en scène de théâtre, Karima El Kharraze crée après les émeutes de 2005 la compagnie À Bout Portant qui se veut attentive aux réalités sociales et politiques d’une société postcoloniale qui s’ignore. Depuis 2012, elle fait des allers-retours entre le Maroc et la France pour explorer les échos entre les histoires de l’immigration et des colonisations à travers des spectacles autobiographiques comme Arable (texte publié aux Editions du Cygne), ou qui s’adressent aux plus jeunes comme Madame Flyna qui s’inspire de la figure de Touria Chaoui, première aviatrice du monde arabe ou encore Le Cafard et L’Orchidée. Elle participe à la création et aux réflexions du collectif Décoloniser les arts ainsi qu’à leur publication aux Éditions de l’Arche. Elle travaille actuellement au projet transmedia Casamantes mais aussi à une adaptation au théâtre du roman Le Cœur est un chasseur solitaire de l’Américaine Carson McCullers. Elle donne des ateliers de théâtre et d’écriture dans différents contextes (écoles, prisons, associations, lieux d’art, théâtres…).



Sarah Rifky

Sarah Rifky est écrivaine et théoricienne de l’art moderne moderne et contemporain. Elle est doctorante en Histoire, Théorie et Critique de l’Architecture et de l’Art et chargée de recherche au sein de programme Aga Khan pour l’Architecture Islamique au Massachussets Institute of Technology. Ses recherches actuelles portent sur l’émergence des “infrastructures culturelles” en Egypte au cours des années cinquante et soixante. Elle s’intéresse au travail des institutions, des artistes et de l’art au prisme du modernisme global.



Rasha Salti

Rasha Salti est une curatrice de films et d’arts visuels et une écrivaine qui vit et travaille entre Beyrouth et Berlin. Elle est co-commissaire, avec Richard Peña, de l’exposition The Road to Damascus, une rétrospective mondiale autour du cinéma syrien (2006). Elle assure également le commissariat de Mapping Subjectivity: Experimentation in Arab Cinema from the 1960s until Now avec Jytte Jensen (2010-2012), qui a été présentée au Musée d’Art Moderne (MoMA) à New York. Elle co-organise, avec Kristine Khouri, l’exposition Past Disquiet: Narratives and Ghosts from the Exhibition of International Art for Palestine (Beirut, 1978) au Museu d’Art Contemporani de Barcelona (MACBA) en 2015, à Haus der Kulturen der Welt en 2016 et au Museo de la Solidaridad Salvador Allende (MSSA) à Santiago de Chile et au Musée Sursock à Beyrouth en 2018. Salti a édité les ouvrages Insights into Syrian Cinema: Essays and Conversations with Filmmakers (publié en 2006 chez ArteEast et Rattapallax Press), Beirut Bereft, The Architecture of the Forsaken and Map of the Derelict en collaboration avec le photographe Ziad Antar (publié par la Sharjah Art Foundation en 2010) et I Would Have Smiled: A Tribute to Myrtle Winter-Chaumeny co-edited avec Issam Nassar en 2010.



Victorine Grataloup

Victorine Grataloup est curatrice, co-fondatrice de la plateforme d’échanges artistiques, de recherche et d’édition trilingue Qalqalah قلقلة (avec Virginie Bobin, avant d’être rejointes par Line Ajan, Montasser Drissi, Vir Andres Hera et Salma Mochtari) ainsi que du collectif curatorial Le Syndicat Magnifique (avec Thomas Conchou, Anna Frera et Carin Klonowski), dédié à la création émergente. Elle a étudié l’histoire et la théorie des arts à l’EHESS (Paris), la Humboldt Universität (Berlin) et à l’Université Paris I Panthéon-Sorbonne, où elle enseigne aujourd’hui, et a travaillé au Palais de Tokyo, à KADIST, à Bétonsalon - centre d’art et de recherche et au Cneai avant d’exercer ses fonctions de commissaire d’exposition en indépendante.

Son travail est transdisciplinaire et collaboratif, à l’intersection de problématiques artistiques et sociales à la croisée des langues. Elle s’intéresse aux enjeux politiques et affectifs des pratiques artistiques, aux imaginaires collectifs et aux représentations minoritaires, aux institutions souhaitables et hospitalières.



Montasser Drissi

Montasser Drissi est un designer graphique et dessinateur de caractères marocain basé à Paris. Dans sa recherche menée à l’Atelier national de recherche typographique à Nancy, il s’intéresse au dessin de caractères multiscript (les fontes qui prennent en charge plusieurs systèmes d’écriture) et à la manière dont les rapports de force entre langues dominantes et langues minoritaires se déploient dans le champs de la typographie dans les pays arabophones.



Virginie Bobin

Virginie Bobin travaille au croisement de la recherche, des pratiques curatoriales et éditoriales, de la pédagogie et de la traduction. Depuis 2018, elle mène une recherche doctorale autour des enjeux politiques et affectifs de la traduction, dans le cadre du PhD-in-practice en recherche artistique de l’Académie des Beaux-Arts de Vienne. La même année, elle co-fonde avec Victorine Grataloup l’association Qalqalah قلقلة, plateforme d’échanges artistiques, de recherche et de traductions. Elle mène parallèlement un dialogue au long cours avec l’artiste Mercedes Azpilicueta, qui donne lieu à une exposition en trois volets présentée à CentroCentro (Madrid), au Museion (Bolzano) et au CAC Brétigny en 2019-2021.

Auparavant, elle a été Responsable des programmes de la Villa Vassilieff, lieu de résidences, de recherche et d’expositions qu’elle a co-créé en 2016. Elle a travaillé pour Bétonsalon – Centre d’art et de recherche, le Witte de With Center for Contemporary Art, Manifesta Journal, Les Laboratoires d’Aubervilliers et Performa, la Biennale de Performance de New York. Ses projets curatoriaux et de recherche ont été présentés dans des institutions internationales, telles que MoMA PS1, e-flux space ou Tabakalera. Outre ses contributions à diverses revues internationales, elle a dirigé deux ouvrages collectifs : Composing Differences (Les Presses du Réel, 2015) et Re-publications (en collaboration avec Mathilde Villeneuve, Archive Books, 2015).



Vir Andres Hera

Vir Andres Hera est artiste, enseignant et chercheur. iel est également membre du Comité éditorial de Qalqalah قلقلة. Iel est actuellement enseignant à l’ESAAA (école superieure d’art Annecy-Alpes.

La pratique artistique de Vir Andres est expérimentale et intuitive, elle est habitée par des figures oniriques, des paysages sacrés, des récits émancipateurs, des savoirs situés. Composée de films, d’installations, de pièces sonores, de performances, des écrits et des photographies fixes, dans son travail, il est question des chevauchements de multiples réalités linguistiques mais aussi de la pluralité des corps qui les parlent. Mettant en valeur des imaginaires invisibilisés queer ainsi que du courant de pensée chicana et des black studies, iel se réapproprie de vestiges vernaculaires et savants afin de redéfinir l’héritage des passés coloniaux.

Ses projets naissent au grès des complicités et d’affinité interdisciplinaire avec une multitude d’individus : il peut s’agir d’ethnomusicologues, de chercheur·euses en intelligence artificielle, d’expert·e·s en microscopie, de traducteur·ices, de scientifiques, de musicien·nes, de performer·euses, de guides de haute-montagne, de chaman·e·s et d’autres travailleur·euses de l’art. Ce frottement est indispensable, cela lui permet d’entretenir un rapport autodidacte aux savoirs et aux techniques, mais aussi de créer à partir des contraintes spécifiques de chaque mode de production.



Line Ajan

Line Ajan est une commissaire d’exposition indépendante basée entre Chicago et Paris. En 2018, elle obtient son Master en Histoire de l’Art à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Ses recherches se portent alors sur l’appropriation des photographies vernaculaires dans les pratiques artistiques contemporaines. Elle a notamment rédigé un mémoire sur la période expérimentale de la Fondation Arabe pour l’Image (1997-2004) sous la direction de Michel Poivert. Entre 2015 et 2019, elle travaille à la Galerie Imane Farès à Paris, où elle participe à l’organisation des premières expositions parisiennes de Sinzo Aanza, Alia Farid, James Webb et le collectif On-Trade-Off entre autres. Elle participe également à l’édition de la seconde monographie de l’artiste Emeka Ogboh, Lagos Soundscapes, publiée aux éditions Kerber Verlag, Berlin. En parallèle, elle réalise plusieurs entretiens-fleuves, publiés dans la revue numérique Figure Figure, avec des jeunes artistes basés à Paris.

En 2019-2020, elle est bénéficiaire de la Barjeel Global Fellowship au Museum of Contemporary Art (MCA) Chicago, Illinois. Au sein du MCA Chicago, elle met en place un programme de projections en parallèle de l’exposition Alien VS Citizen et assure le commissariat de l’exposition The Location of Lines, qui se tient au musée entre août 2020 et mars 2021. En 2019, elle rejoint le comité éditorial Qalqalah قلقلة, plateforme d’échanges artistiques, de recherche et de traductions.



Sylvain Julé

Sylvain Julé est un designer graphique et développeur front-end basé à Paris. Après un projet de recherche interrogeant l’hypertextualité et les relations inter-textuelles sur le web mené à L’Atelier National de Recherche Typographique, il consacre son activité à la conception de sites web, outils numériques libres, installations web éphémères et autres expériences interactives.



Salma Mochtari

Salma Mochtari est chercheuse et curatrice basée à Marseille. Membre du collectif curatorial et éditorial Qalqalah قلقلة depuis décembre 2020, elle est chercheuse affiliée à la coopérative de recherche de l’École supérieure d’art de Clermont Métropole. Ses recherches prennent souvent appui sur les circulations conceptuelles entre les champs de l’art et de la philosophie contemporaine. En s’appuyant sur les cas spécifiques de l’absence archivistique et des études noires, elle travaille les généalogies présentes et à venir entre les études critiques contemporaines, décoloniales et queer, avec l’héritage de penseur·euses comme Michel Foucault, Jacques Derrida ou Judith Butler.

Outre la programmation discursive, sa pratique curatoriale s’appuie sur les formes de la production collective par les workshops, la traduction ou l’écriture fictionnelle. À l’automne 2022, elle mène avec Qalqalah قلقلة une résidence de recherche sur les disparitions institutionnelles conjointement avec l’artiste Mounira Al Solh et la curatrice Line Ajan au Kunstencentrum Buda (Belgique), et une programmation discursive avec la curatrice Virginie Bobin sur les politiques du dire-vrai au Tanzquartier à Vienne (Autriche). Elle a étudié la gestion des institutions artistiques à HEC Paris, et la philosophie contemporaine à l’Université Paris I Panthéon-Sorbonne et à l’Université Paris Nanterre. Elle a été responsable de la programmation discursive à KADIST Paris entre 2020 et 2022, où elle a développé une programmation éditoriale et curatoriale ancrée dans les enjeux politiques et sociétaux des pratiques artistiques contemporaines.



Ouidade Soussi Chiadmi

Ouidade Soussi Chiadmi est diplômée de l’École Nationale Supérieure des Arts Décoratifs de Paris. Après avoir travaillé plus de dix ans comme photographe (Les Laboratoires d’Aubervilliers, Bétonsalon, g.u.i., Entrez-sans-frapper, TripAdvisor, ReedExposition…), elle se forme aujourd’hui à la pratique du code. Elle collabore à Figures Libres, qui est un collectif de design graphique et interactif né de la rencontre de deux démarches citoyennes : porter des messages d’utilité publique, sociale et culturelle en œuvrant sur logiciels libres.



Ashkan Sepahvand

Ashkan Sepahvand est artiste, auteur et traducteur. Son travail prend des formes multiples — processus, édition, performance, dispositifs de présentation, étude — souvent collaboratives. La traduction comme forme est au cœur de sa pratique, de même que la relation entre lecture, écriture, corporalité et mouvement. En 2010, il co-fonde avec Natascha Sadr Haghighian l’institute for incongruous translation [institut pour une traduction incongrue], donnant lieu aux projets seeing studies (2012) et Carbon Theater (2016-2019). Avec Virgil B/G Taylor, il est l’une des deux moitiés de ssssssssssssS, un dispositif à l’intersection de l’étude et de l’amitié. Il a été curateur des expositions The Relative Naive (Galerie Weisse Elefant, Berlin, 2019) et Odarodle – an imaginary their_story of naturepeoples 1535-2017 (musée Schwules, Berlin, 2017). Il a dirigé les ouvrages Textures of the Anthropocene: Grain, Vapor, Ray (The MIT Press, 2015) et Elements for a World: Stone, Water, Wood, Fire, Sky (Sursock Museum, 2016). Il mène actuellement une recherche doctorale dans le cadre du PhD in Fine Art practice de la Ruskin School of Art à l’université d’Oxford.



Achim Lengerer / Scriptings

Achim Lengerer s’attache dans son travail à des problématiques linguistiques et cinématographiques, qu’il thématise dans des performances et des installations spatiales. Lengerer s’est formé à l’Académie du Film et de la Télévision, FAMU, Prague, à la STÄDELSCHULE, Francfort et à la SLADE School of Fine Arts, Londres, avant de suivre un post-diplôme à la Jan-van-Eyck-Academie, Maastricht, en 2008. En 2020, il a soumis une thèse de doctorat à Goldsmiths, l’Université de Londres, sur le format des répétitions collectives en tant que modèle artistique et politique pour des espaces de négociation(s) sociale(s). Depuis 2009, il présente Scriptings, qui fonctionne comme une plateforme discursive, en complément et en parallèle de ses projets. Artistes, auteurs, designers, performeurs et éditeurs sont invités à y participer — tous ceux qui, dans leur processus actuel de production, utilisent aussi les formats « script » et « texte ».  Les différentes étapes du processus de réalisation font l’objet de répétitions publiques et de performances. Pour ce faire, « l’outil » est la série Scriptings qu’il est en train de publier. Constitué linguistiquement d’un mélange entre « script » et « writings », ce format sert aussi bien de conteneur pour des matériaux que de modules dans les processus de réalisation : copies, transcriptions, notes, carnet de bord.



Situations Post (Vítor Carvalho Rezende, Hayoung, Gil Lekh, Sarah Netter, Sophie Orlando, Damien Ruvet, Nergis Songün et Katrin Ströbel)

En 2021, Qalqalah collabore avec Vítor Carvalho Rezende, Hayoung, Gil Lekh, Sarah Netter, Sophie Orlando, Damien Ruvet, Nergis Songün et Katrin Ströbel dans le cadre d’un workshop à l’invitation de Situations Post. Situations post (2014-) est une Unité de Recherches plastiques et théoriques dirigée par Katrin Ströbel et Sophie Orlando qui prend pour point de départ la manière dont les changements géopolitiques, économiques et sociaux de 2007 induisent un renouvellement et un ajustement des stratégies artistiques. Il prend pour fondement l’intersection de race, milieux sociaux, genre et sexe comme des matériels formels déployés au sein d’une actualité critique, politique et sociale.

La pensée des contextes (économie de travail, réseaux, publics, modes de production, stratégies, outils, ressources) et la pensée féministe, queer et postcoloniale sont investies de manière artistique et conceptuelle non pas comme histoire des représentations, ou illustration, documentation de moments d’histoire, mais comme une histoire des formes appartenant à des affiliations artistiques et intellectuels. L’atelier combine recherche, une analyse, et mise en pratique notamment de formes de productions artistiques processuelles et des pratiques collaboratives. Il s’attache à définir une réflexion sur les relations du savoir situé à l’espace (espace du texte et de sa notation, espace de production comme espace d’exposition, espace de l’archive et du document).



Marian del Valle

Marian del Valle est danseuse, chorégraphe, chercheuse indépendante et auteure. La danse constitue le sujet principal de ses créations et recherches, ainsi que le champ d’exploration de multiples formats et dispositifs pour l’ouvrir et la partager. Dans ses travaux, elle étudie la création en processus ; les relations fertiles entre création, mémoire et histoire de la danse. Elle explore l’écriture comme une forme possible d’incarnation de la danse. Elle est l’auteure de Matières vivantes (Paris, Rhuthmos, 2017) et de Danses en dormance (Paris, Rhuthmos, 2020).



Claire Finch

Claire Finch est écrivain·e de manifestes et protocoles gouines pour un monde post-apocalypse, et doctorant·e en études de genre à Paris 8. Iel est également performeur·euse expérimentale, iel a présenté ses performances au CAPC Bordeaux, au BBB centre d’art, à Iveco Nu, au Point Éphémère, etc.

Dans son travail de ficto-théorie, iel se propose de « narrativiser », pour l’incarner et le questionner, l’apport théorique des études de genre. Iel écrit actuellement les fictions dans lesquelles les stars mortes de la culture queer racontent une théorie féministe pour le nouveau monde. Parmi ses livres on peut citer: i lie on the floor (after 8 books 2021), Kathy Acker 1971-1975 (editions ismael 2019). Iel a traduit en français Lisa Robertson (debbie une épopée, joca seria 2021) et Kathy Acker (stripper disintegration, éd. Suck campari dyke 2019).

Leurs recherches savantes sur le contrat sm comme forme littéraire ainsi que les travaux de Kathy Acker et Hélène Cixous ont été publiés dans littérature, genre forum, nouvelles formations. Iel fait partie du collectif queer, non-binaire et dyke « RER Q », ensemble, iels organisent des tournées pour répandre la tendresse et la poésie pornographiques queer radicales, iels se sont produit·e·s notamment au Centre Pompidou à Paris, à Mimosa House à Londres, et au « l-fest & midis » de la poésie à Bruxelles.



Lotte Arndt

Lotte Arndt (Paris, Berlin) est chercheuse et curatrice. Dans le cadre du projet de recherche international “Reconnecting Objects. Epistemic Plurality and Transformative Practices in and beyond Museums” coordonné par l’Université technique de Berlin, elle mène une recherche sur les collections toxiques, l’extractivisme, et les antinomies de la conservation dans les musées dites ethnographiques et d’histoire naturelle. Plus largement, elle accompagne le travail d’artistes qui questionnent le présent postcolonial et les antinomies de la modernité dans une perspective transnationale. Entre 2014-2021, elle a enseigné à l’École supérieure d’art et design Valence Grenoble.

Parmi les parutions récentes et livres édités : “Poisonous Heritage: Chemical Conservation, Monitored Collections, and the Threshold of Ethnological Museums”, Museums & Society, Vol 20, No 2 (2022), « Les survivances toxiques des collections coloniales », Troubles dans les collections, no. 2, 2022; Candice Lin. A Hard White Body (avec Yesomi Umolu), Chicago University Press, 2019 ; Les revues font la culture ! Négociations postcoloniales dans les cevues culturelles africaines à Paris, Trier WVT 2016 ; Crawling Doubles. Colonial Collecting and Affect (ed. avec Mathieu Kleyebe Abonnenc et Catalina Lozano), B42 2016 ; Hunting & Collecting. Sammy Baloji (ed. avec Asgar Taiaksev) 2016.

Commissariat d’expositions (choix) : Unextractable. Sammy Baloji invites à Kunsthalle Mainz (oct 2023-fev 2024, avec Yasmin Afschar et Marlène Harles), Elvia Teotski: Molusma, La Criée, Rennes, sep 2021; Extractive Landscapes (Museumspavillon Salzburg 2019); Candice Lin: A Hard White Body (avec Lucas Morin, Bétonsalon, Paris 2017; avec Philippe Pirotte à Portikus, Frankfurt/Main 2018).